Nombre de fois, il m’a fallu porter le collier de la honte en primaire, à l’école francophone située à Calavi au Bénin. La seule raison était que j’avais fait l’erreur de parler Fon en classe. Et pourtant, le Fon est la langue couramment parlée au Bénin.
Quelle honte y avait-t-il à m’exprimer en des termes qui font de moi ce que je suis ? Était-ce un frein à l’apprentissage du Français ? Les réponses sont claires ; il n’y a pas de honte à parler Fon ou Mahi (langues de mon enfance) tout comme d’autres langues Africaines. Ce n’était pas non plus un frein à la découverte de la nouvelle langue qu’était pour moi le Français. De telles pratiques, à ma connaissance, n’existent plus au Bénin. Tant de chemins ont été parcourus… Tant de prises de conscience se sont faites depuis le temps.
Je suis aujourd’hui heureux de pouvoir m’exprimer en Fon, en Mahi, en Français, pour ne citer que ces langues-là. Heureux d’être fier de ce que je suis tout en étant dans un monde globalisé et ouvert.
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Chaque langue cache des subtilités, des rites et coutumes spécifiques, une riche culture. Chaque langue transcrit aussi une perception de la vie ou de la nature qui lui est propre. Par exemple, « A fɔn gan dji à ? » en fon signifie « bonjour » en français. Mais le vrai sens derrière cette expression est de savoir si l’interlocuteur s’est bien réveillé. Le « bonjour » en français est un souhait. Le souhait que la journée qui commence se passe bien. En Fon, c’est une question pour s’assurer que la nuit a été bonne et qu’on s’est levé du bon pied. Comme pour dire, qu’une bonne nuit est le départ d’une bonne journée.
La façon dont les mots ou les phrases sont construits dans une langue donnée traduit une certaine philosophie de vie et des façons d’agir. Parler plusieurs langues, c’est être riche de toutes ces différences, de ces cultures. C’est finalement être soi tout en étant ouvert au monde.
La poupée Nayanka de la marque Afreedoll parle fon, dioula, français, yoruba, anglais, wolof, lingala. Sept langues pour révéler la diversité culturelle du continent africain et son ouverture au monde. Ces langues font sa fierté et sa richesse. Une richesse inépuisable car on ne finit jamais d’apprendre, dit-on.